Les maths et le patronage numérique

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Aujourd’hui j’ai décidé de te réconcilier avec les maths à destination du patronage numérique. Enregistre tout de suite cet article dans tes favoris car tu y trouveras une tonne d’informations qui te dépanneront pour la création de ton prochain patron de couture.

On va aborder 5 notions différentes. Pour rendre le tout utile je vais relier ça avec les deux logiciels que j’utilise pour le patronage numérique : Valentina et Illustrator. On va donc parler des :

  • Axes orthogonaux, X et Y en bref,
  • La symétrie centrale, alias la rotation et sa “roue des angles”,
  • La symétrie axiale, aka le miroir,
  • Les échelles de réduction et agrandissement,
  • Et les vecteurs, pour aller de A à B avec la bonne direction.

Tracer les lignes de son patron de couture :

Je commence avec ce gros mot : les axes orthogonaux ! Pas de panique, tu vas voir c’est très simple. Ce sont 2 droites qui se coupent à la perpendiculaire en un point 0. Plus on va vers la droite de la ligne horizontale et vers le haut de la ligne verticale plus le chiffre augmente (ex : +8), jusqu’à tendre vers l’infini. Mais vous inquiétez pas, on aura pas à aller jusque là 😄. A contrario, plus tu iras vers la gauche de la ligne horizontale et vers le bas de la ligne verticale plus les chiffres augmenteront mais cette fois si vers des nombres négatifs (ex : -8). En image tu vas tout de suite te rappeler tes cours de cinquième.

Comment se servir de ces axes sur Valentina ?

On utilise pas à proprement parler ces axes sur ce logiciel de modélisme. Dans Valentina, on indique toujours une longueur positive, et c’est l’angle qu’on va lui donner qui va déterminer si cette ligne part par la droite, par la gauche, en haut ou en bas. Donc on en reparle plus bas dans la “roue des angles” !

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Point-a-distance.png.

Quand Illustrator pense les maths à l’envers !

Quand tu sélectionnes une forme, ou que tu veux tracer un trait, tu peux sélectionner l’outil en question et ouvrir la boite de dialogue avec la commande “Entrée”. Et ici tu auras plusieurs possibilités ! Tu peux déterminer une longueur ou un déplacement à l’horizontale, ou à la verticale, mais aussi grâce à un angle. Le petit hic avec Illustrator ? Les axes verticaux sont inversés ! Aller vers le bas sera un mouvement positif, aller vers le haut sera un mouvement négatif ! A l’horizontal rien ne change. Mais il faut donc penser à l’envers quand il s’agit de verticalité !


Pivoter les éléments d’un patron de couture

Commençons avec la symétrie centrale. Elle va servir à faire pivoter un élément par rapport à l’autre. Comme cela, on pourra vérifier que les deux épaules mesurent pareils, que les platitudes sont bien respectées là où elles doivent l’être, etc.

Ici peu importe que tu utilises Valentina ou Illustrator ils sont tous les deux d’accord avec cette roue des angles. Tu n’as plus qu’à choisir l’angle dont tu as besoin et le rentrer dans ta boite de dialogue ! Sur Valentina il y a une fonction qui va permettre de vérifier les longueurs de deux éléments en même. C’est la fonction de déplacement qui intègre aussi la rotation. Mais cet outil n’est pas très facile à utiliser. Alors je l’utilise peu.


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Symétriser un élément de patron

Parfois tu as la manche gauche et tu voudrais obtenir la droite, ou tu as un milieu devant que tu veux reproduire pour ne pas couper au pli (très utile pour la projection de patrons), il faut alors le symétriser ! Tu pourras ensuite les fusionner, mais passons sur ce terme, car ce n’est pas des maths !

Symétriser sur Valentina

Tu auras deux options avec de logiciel de modélisme. Symétriser ton objet par rapport à un axe que tu pourras choisir vertical ou horizontal. Ou symétriser par rapport à une ligne qui existe déjà, par exemple une ligne d’épaule.

Symétriser sur Illustrator

L’outil Miroir (mon outil fétiche), permet à lui tout seul de sélectionner un objet et de déterminer si la symétrie sera axiale ou centrale (et dans ce cas là on revient sur une rotation). On peut déplacer l’axe ou l’on souhaite ce qui est ultra pratique !

Les échelles de réduction et d’agrandissement

Elles sont très utiles dans deux cas ! L’impression des patrons, avec les carrés tests qu’il faut impérativement imprimés à l’échelle 1:1 pour avoir un patron aux bonnes dimensions. Mais aussi pour l’entraînement avec les échelles 1:2 (deux fois plus petit) et 1:4 (4 fois plus petit). On peut retrouver des mannequins dans ces formats, mais aussi mes Mini-Bases d’entraînement au modélisme ! Tout peut être gérer depuis Illustrator avec la fonctionnalité « Mise à l’échelle ». Et pour Valentina il suffit tout simplement d’exporter le patron et de réduire son échelle au moment de l’impression dans la boîte de dialogue de l’imprimante.


Les vecteurs pour agrandir et rétrécir les patrons

Les vecteurs c’est tout simplement ce qui permet de grader un modèle. La gradation c’est l’opération d’industrialisation du patron qui permet de transformer sa taille de base dans des tailles plus petites et des tailles plus grandes. Si tu veux en savoir plus sur la gradation, je t’invite à lire cet article !

Si entre deux tailles il y a une évolution horizontale, on augmentera chaque taille de cette évolution. De même à la verticale. Si les deux évolutions sont nécessaires alors on combinera les vecteurs.

La gradation sur Valentina

Cette gradation est automatique. Mais elle va dépendre de deux facteurs. De ta manière de tracer tes bases sur Valentina, attention à bien utiliser des variables (ex : tour de poitrine) et pas des valeurs numériques (ex : 84cm). Mais aussi du logiciel Tape que tu auras préalablement rempli avec tes mensurations.

La gradation sur Illustrator

Ici tu vas devoir enchaîner les déplacements répétitifs d’une taille à l’autre. C’est assez fastidieux, mais faisable. De plus la succession des opérations augmente le nombre d’erreur possible. Sauf que j’ai enfin trouvé le moyen d’automatiser tout cela et je te réserve un prochain cours sur ce sujet !

Les maths et le modélisme numérique :

sont deux choses indissociables et j’espère que ces dessins et ses explications te permettront de dédramatiser ton rapport aux mathématiques pour que tu te lances dans le patronage numérique !

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