Quand on commence le modélisme, il est difficile de savoir quelles sont les notions que nous devons maîtriser. Il faut différencier deux termes. La transformation et l’ajustement. Pour le premier le but est d’obtenir des formes et styles différents et non d’ajuster le vêtement à un corps comme. Dans cet article je te liste toutes les transformations qui me viennent à l’esprit. La liste est donc vaste mais non exhaustive !
Ajouter des éléments de formes géométriques simples
C’est la transformation la plus simple. Envie de rajouter une poche plaquée ? Un simple rectangle peut suffire. Tu pourras l’agrémenter d’un rabat, ou tout simplement penser à une poche fendue. Dans ce cas il te faudra plusieurs rectangles. Mais dans ce cas là, on reste sur des formes très simple. Ces formes géométriques te permettront d’ajouter :
- Des poches plaquées
- Des poches fendues
- Des fentes et pattes
- Des poignets ou ceintures (même si on en reparle plus bas).
- Tous les sacs, trousses et autres accessoires.
Ajouter une croisure
Lorsque tu voudras créer un boutonnage, il faudra faire en sorte que tes deux morceaux se supperposent. Prenons l’exemple d’une veste en jean. Le côté droit revient sur le côté gauche et se superpose pour que les boutons et les boutonnières tombent façe à façe. Il faut donc prolonger ton patron de base au delà de la ligne du milieu. La croisure doit être calculée en fonction du diamètre du bouton.
Ajouter une parementure
Pour finir d’une manière qualitative ton vêtement, tu peux avoir besoin d’éléments en tissus qui viennent finir l’intérieur. Ils s’obtiennent en décalquant le bord de ton élément et en lui créant une parallèle afin de créer une bande de tissu adapté à ton produit. Si cette parementure comprend des boutonnières la largeur est calculée à partir de celles-ci, sinon la largeur reste à ton appréciation. Pour ma part j’apprécie qu’elles soient assez larges. Cela permet d’avoir un meilleur rendu sur le vêtement.
Basculer des pinces
Si vous avez un buste de base réalisé dans les règles de l’art, alors vous avez une pince de poitrine. Qui part soit en direction de l’épaule, soit en direction de l’emmanchure ou alors du côté (en fonction de la méthode suivie). Oui mais voilà ce n’est pas toujours compatible d’avoir une ligne de pince à cet endroit du patron en fonction du modèle souhaité. Tu pourras donc déplacer tout un morceau de l’élément en fermant cette pince et en la recréant. Tu peux déplacer ta pince à 7 endroits principaux : l’épaule, l’emmanchure, le côté, dans la pince de cintrage de taille, sur le milieu devant, sur la ligne de poitrine et dans l’encolure
Création de découpes
Tu peux choisir de séparer tes éléments à la vertical, ou à l’horizontal pour par exemple créer des basques, faire des juxtapositions de tissus, intégrer des poches, des passepoils, etc… Tu peux te servir du basculement de pince précédemment citée pour les faire disparaître dans des découpes comme la découpe princesse ou la découpe bretelle.
Ajout de plis et de fronces
Il y a trois raisons possible à l’utilisation des fronces ou des pinces. La volonté de cintrer, ou au contraire de donner du volume ou alors une volonté esthétique. Cette opération te demandera de couper ton patron à l’endroit voulu pour l’écarter et rajouter le tissu qu’il te manque à la création de cet effet. Il faudra veiller à ce que les lignes de chaque côté du pli continuent à coïncider.
Évasement et cintrage
En prolongeant des lignes, ou en les raccourcissant, on peut décider d’évaser un patron ou tout simplement le cintrer pour qu’il soit plus seyant. Qu’il nous colle plus à la peau.
Col et encolure
On peut décider d’adapter une encolure à la forme de notre choix. Si l’on souhaite ajouter un col, il faudra passer par cette première modification avec de pouvoir prendre les mesures pour la création d’un col sur mesure. Ici aussi, en suivant des méthodes simples, la création d’un sol utilise des formes géométriques simples.
Ceintures et poignets
Les ceintures et les poignets sont au final la même chose. Ils se montent pareil, se modélisent pareil. Leur différence ? Leur emplacement et c’est tout ! Ils peuvent être simplement créer avec des rectangles, mais ce n’est pas la méthode la plus qualitative. On peut créer des poignets et des ceintures enformes. Cette technique permet de rester fidèle à la forme du corps. Ici on utilise les formes de l’élément de base pour créer des ceintures et des poignets.
Obtenir une doublure
C’est souvent une partie qui fait peur mais qui est en fait extrêmement facile, si on procède méthodiquement. Il faut prendre le patron de tous les éléments, leur retrancher toutes les parementures et voilà le tour est joué. Tu peux aussi rajouter des plis pour plus de confort (au milieu dos, en bas du vêtement mais aussi des manches…).
Ajouter des valeurs de couture
Pour obtenir un patron utilisable il faut l’industrialiser en ajoutant les informations nécessaires à la coupe. Notamment les valeurs de couture qui vont rajouter du tissu aux formes principales pour permettre de coudre les morceaux ensemble sans prendre le risque de le rétrécir. Alors non les valeurs de couture ce n’est pas toujours 1cm ! C’est vraiment adapté aux types de travaux que l’on souhaite utiliser (la manière dont on va coudre. Il existe en existe une petite dizaine). Donc les valeurs de couture se réfléchissent en analysant le montage que l’on va réaliser. Il faut anticiper !
Les reports d’angles
Il y a un truc qui m’énerve, c’est quand la valeur de couture n’est pas de la même longueur que le morceau où elle doit s’assembler. C’est ce qui arrive quand on fait des valeurs de couture sur des éléments très cintrés ou évasés. En définitive, on est obliger de créer soit un pli à l’intérieur soit à l’extérieur. On va le dire c’est moche, pas qualitatif et cela montre clairement un manque de connaissance. Alors même si ce principe est aussi obscur que certains autres, il est vraiment très important !
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Ajouter les informations qui permettront la coupe et la classification
Arrêtons d’être fainéant ! Économisons notre temps en rajoutant sur les différents éléments de patron les informations qui nous seront nécessaires si on souhaite le recouper ultérieurement : le nom du patron, de l’élément, la taille, le repère de nomenclature, le tissu souhaité, le nombre de fois à couper, l’endroit et l’envers, les crans et les repères. On ne va pas se mentir, on a tous retrouver une pièce solitaire, sans info, sans taille qu’on a jetée, puis regretté quelques mois plus tard.
La gradation
SI tu as besoin d’avoir ton modèle dans plusieurs tailles, il faut apprendre à grader. Il faut se remémorer ses règles de mathématiques et notamment les vecteurs. Apprendre à lire un tableau de taille et pratiquer l’homothétie. Je sais c’est obscur tout ça ! Mais je vais tout t’expliquer sur le Gang !
Transformer ses patrons de couture demande de l’apprentissage et de la patience. Tu n’as plus qu’à t’y mettre ou perfectionner tes compétences.